Actualisée
le 6 mai 2010
La
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- Le haras qui rit de Florence Woerth
Grèce: La méthode des subprimes appliquée aux Etats.
Dans
la vraie vie, n'importe quel imbécile ne se risquerait pas
à prêter son argent à quelqu'un qui ne
peut
déjà pas rembourser les emprunts qu'il a
contractés. Tout juste, s'il est du calibre de l'auvergnat
de
Brassens pour qui un
morceau de pain se donne mais ne se prête pas,
offrirait-il à l'infortuné débiteur
affamé
quelques subsides alimentaires. Toujours dans la vraie vie, le
même imbécile ne prendrait pas le risque de
justifier son
aide par l'absurde, en arguant du fait qu'elle lui fera gagner de
l'argent.
Par contre dans les sphères financières,
bancaires et
politiques, cet imbécile immunisé des
conséquences de ses actes par le costume de
l'élite et habité par les lois artificielles du
système, débarrassé de son
bon sens et gonflé par la cupidité, jouirait
incontestablement d'une aura
d'expert s'il passait à l'acte en montant sa carambouille
transformée en modèle de
montage bénéficiaire. Entre imbéciles
qui ont
réussi à se faire passer pour des
élites on sait
valoriser les moins scrupuleux.
Vous en doutez ? Faites appel à votre mémoire.
C'est
ce
genre d'expert qui a sorti de son cerveau-calculette fécond
le
principe des prêts immobiliers à taux progressifs
et prohibitifs, consentis en 3
minutes aux américains qui n'avaient
déjà pas de
quoi rembourser l'achat de leur TV. Et c'est un collègue de
cet
expert qui a eu l'idée de fourguer les
inévitables créances douteuses sur les
marchés financiers en faisant
de solides plus-value. En clair les fameux subprimes dont le premier
imbécile venu pouvait prévoir l'issue. Et c'est
enfin lorsque la carambouille est arrivée à son
terme
inévitable qu'un autre collègue des deux premiers
a
convaincu (sans aucune difficulté) les gouvernements qu'ils
devaient payer les pots cassés au prétexte
surréaliste que sans eux et leur système
financier le
Monde s'écroulerait.
Dans le monde des élites financières qui
créent maintenant seuls les conditions de
nos vies, un modèle aussi pervers est
destiné à se
reproduire et le plus souvent à grande échelle. C'est
exactement ce modèle des subprimes qui vient de
ressortir, appliqué cette fois-ci à un Etat
(la
Grèce) en
utilisant comme courtiers d'autres
Etats (dont la France) tout
aussi mal en point mais qui sont convaincus en plus d'en
tirer un bénéfice. Au final, les
banques qui sont à l'origine des créances
étatiques qui ne peuvent plus être
remboursées parce que non-remboursables
présenteront la facture (capital et
intérêts) aux Etats qui se chargeront de la
repasser à leurs citoyens sous la forme d'augmentation
d'impôts... jusqu'à leur ruine
complète.
Au passage, on notera qu'il est définitivement acquis avec
ce premier
raid des financiers sur un Etat européen que les
Nations ne sont plus souveraines et que leur
capital économique,
financier et humain ne leur appartiennent plus. Et on
devra se
rappeler que
l'abandon de cette souveraineté est le fait
exclusif des
gouvernants qui ont aliéné les peuples
aux négriers de l'humanité qui les ont mis en
place pour
transformer leurs Nations en entreprises
ouvertes à tous les pires prédateurs.
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