Actualisée
le 6 septembre 2007
Nous avons vu comment les gardiens du Temple ont habilement instauré la sélection des candidats à l'élection présidentielle par le biais de la cooptation du "milieu" afin de tenir les reines du système tout en maintenant les citoyens dans l'illusion de leur souveraineté. De fait, si le bulletin que nous mettons dans l'urne est bien celui que nous choisissons, ce choix est restreint par une offre préformatée et artificiellement conditionnée.
Ce n'est donc pas un hasard si nous avons de plus en plus le sentiment d'être les figurants d'une médiocre farce écrite pour nous occuper. Pourtant, si ce sentiment est confirmé dans la réalité quotidienne, administrative, judiciaire, économique ou sociale, il ne se traduit pas par le rejet naturel, global et violent des responsables du "système".
En effet, bien qu'étant conscient d'être enfermé dans un choix qui n'en est pas un, nous nous refusons à déchirer le voile de l'illusion et préférons inconsciemment nous rassurer qu' "étant en démocratie" nous aurons qu'en même notre mot à dire. Par-là, nous zappons le fait que cette dernière n'est que virtuelle pour prolonger l'illusion en pensant que le pouvoir cédera toujours à la rue alors que la toile est maintenant tissée pour "mater" une rébellion inévitable. Il faut dire que des décennies de formatage éducatif nous ont conditionné dans la certitude d'un passé négatif et d'un présent meilleur ce qui nous interdit inconsciemment de remettre en cause le fonctionnement réel de nos sociétés de peur de nous voir traité de ringard, voir de révisionniste ou de fasciste.
Autrement dit, si nous ne sommes pas
satisfaits c'est qu'après
tout nous n'avons que les dirigeants que nous souhaitons
car c'est quand même nous qui votons !
Effectivement,
c'est le
seul acte démocratique dont nous sommes
en apparence responsables, au moins sur le papier.
Les "élus" et les "consciences des institutions" qui s'y
sont fabriquées une
légitimité savent
d'ailleurs nous le rappeler dans un
mélange de culpabilisation et parfois de cynisme.
Le
vote est donc notre seule arme de
décision ponctuelle encore qu'elle ne débouche
que sur
une procuration donnée à un
représentant avec tout ce que cela comporte de risque d'abus
de confiance et de chèque en blanc.
Nous
allons voir à quel point elle est
actuellement encore plus
inoffensive que ce que nous croyons.
Dans le panel des candidats sélectionnés bien peu sont proches en théorie comme en pratique des aspirations et des intérêts populaires et n'ont ni l'état d'esprit ni les qualités naturelles pour les concrétiser. Notre vote nous donne donc la potentialité d'éliminer les moins aptes c'est à dire en premier lieu les "gros bras" issus des partis institutionnels qui se sont rendus propriétaires des institutions, de la République et du pays.
En effet, en l'état actuel des choses, la plus fine des stratégies ou la plus technique des manipulations n'effacent pas la possibilité non maîtrisée d'une "surprise" sous la forme d'un résultat électoral imprévu par les "sondeurs" deux heures avant l'ouverture des bureaux de vote. Du point de vue des tenants du système, cette potentialité de rejet des "gros bras" n'est pas négligeable. Ainsi, à défaut de mettre fondamentalement en péril le système puisque de toute façon les concurrents sont tous validés par lui du fait de la sélection opérée par le "milieu", cette éventualité entraînerait juste une modification du scénario, ce qui n'est jamais du goût des "consciences républicaines officielles".
Cependant, pour preuve que le spectre du rejet effleure les "politiques de métier" et leurs coaches, la notion de "vote utile" est de plus en plus agitée par eux comme s'ils nous étaient à priori plus "utiles" que leurs "petits" concurrents. Et quand les résultats montrent la "percée" d'un candidat mineur ou un effritement de leurs scores au profit de "petits candidats", c'est une explication mêlant la suffisance, le mépris et les certitudes de la supériorité qui conclue alors au "signal" ou au "vote protestataire" comme si leurs fauteuils étaient définitifs et que le peuple avait fait ses doléances. Que voulez-vous, à force de manipuler les opinions (et bien plus encore) avec une certaine efficacité, la plupart des "élites" politiques et administratives ne peuvent s'empêcher de considérer le citoyen comme un consommateur malléable ! Nous avons une bonne part de responsabilité dans cet état de fait.
Ainsi,
en
votant pour un "petit candidat", forcément plus
sincère qu'un gros, c'est une
part du pouvoir individuel qui
s'affirme au delà de tout choix de pur idéal
politique.
C'est aussi l'expression du principe
démocratique électif qui met chaque citoyen et
donc
chaque candidat à égalité face
à ses
concitoyens. C'est enfin le choix de la compétence de
l'artisan
et le rejet du marketing de la grande distribution politique.
Du point de vue des candidats de métier l'incertitude des urnes est le paramètre majeur dont ils s'emploient à réduire l'aspect aléatoire. En effet, le volume de votes généré par les militants qui sont acquis à la cause parce qu'elle aide la leur n'atteignant pas la zone de sécurité, il leur faut donc s'assurer des autres, majoritaires. Mais la séduction a ses limites tout comme le tiroir-caisse épuisé des promesses corporatistes qui deviennent rapidement antagonistes.
C'est ainsi que des esprits malins ont trouvé des moyens malhonnêtes pour forcer le destin à la source et limiter le hasard.
L'achat des votes et donc des électeurs est une pratique éprouvée. J-F Kennedy n'a-t-il pas été élu en 1960 grâce à l'appui de la mafia, notamment dans l'Etat clé de l'Illinois (1) ? Il n'était ni le premier ni le dernier. Bien que le système électoral américain des "grands électeurs" facilite numériquement les opérations d'achat, cette technique est largement répandue dans la majorité des "démocraties". En France, un de nos maires, pragmatique et certainement plus intègre que la moyenne, a mis aux enchères son parrainage pour financer son école et quelques associations locales. Riche idée (si j'ose dire) qui a le mérite de mettre en évidence la logique d'un système ou par ailleurs les futures subventions étatiques accordées aux maires sont dans la pratique largement conditionnées par le nom qu'ils ont inscrit sur leur formulaire de parrainage.
Cela étant, il faut reconnaître que la méthode n'est pas appropriée à l'élection présidentielle française en raison du suffrage universel qui rend impossible et exorbitant le "paiement" du nombre de votes nécessaires à la victoire.
De la même manière, la pratique de l' "achat" du vote d'un électeur sous forme de promesses personnalisées est difficilement transposable pour une élection nationale. En effet, les embauches, les octrois de permis de construire, les "aides" diverses ou les promotions que permet la propriété du pouvoir à l'échelon local nécessitent pour un gros candidat national la contribution active et massive de ses amis, ce qui n'est jamais acquis. De plus, le gain est minime d'autant que la réalisation de ce genre de promesses est maintenant aussi difficile à "vendre" qu'à tenir.
Mais il y a moins onéreux.
Importée d'une tradition que l'on attribue à la Corse, le vote ad mortem a eu son heure de gloire et d'efficacité au point que certains lui doivent leur sinécure d'élu. Un peu émoussée par quelques révélations ayant eu des suites judiciaires et médiatiques à défaut de condamnations exemplaires, le vote des morts est semble-t-il aujourd'hui en déclin.
On peut aussi faire voter par exemple les électeurs qui ne sont pas regardant. Certains se sont fait une spécialité avec les électeurs du troisième age et spécialement ceux qui résident dans des maisons de retraites ou la famille ne passe pas souvent. Une bonne vingtaine de procurations et c'est une vingtaine de votes acquis pour le candidat.
Dans la catégorie des pas-présents qui votent,
les
abstentionnistes récidivistes sont une
potentialité
intéressante. Comme ils ne viennent en
général pas vérifier après
coup la
virginité de la case réservée
à leur
signature sur le registre des votes, le "réservoir" peut
contribuer à compléter ou à asseoir
une
marge un
peu courte. Si le bureau de vote est bien tenu, cela ne pose pas de
gros problèmes.
Il y a aussi les absents maintenus sur les listes électorales comme ceux qui déménagent et ne s'inscrivent pas dans leur nouvelle commune. Les révisions des listes électorales ne gomment jamais totalement ces situations surtout si les commissions ad hoc sont bien maîtrisées.
Parmi les citoyens ayant le droit de vote, les SDF constituent une population à risque pour le système car ils ont toutes les raisons légitimes de ne pas choisir les gros bras largement responsables de leur situation. Mais ce risque est très limité. D'une part parce qu'un exclu de la société a aussi le sentiment d'être un rejeté de la citoyenneté et fuira donc l'humiliation de se présenter avec ses hardes et ses sacs dans un bureau de vote. D'autre part parce que la loi est formelle. Pour avoir le droit de voter, il faut avoir un domicile et ce pour éviter qu'un électeur ne vote deux fois dans deux lieux différents.
Vu le nombre en augmentation exponentielle des SDF et l'inadaptation de la loi à leur situation, les "penseurs" ont répondu en 1998 à ce cas de conscience républicaine sans se départir de leurs réflexes matriciels. Ainsi, comme il faut que tout le monde rentre dans les cases déterminées quitte à forcer un peu, "on" a décidé que les SDF devaient quand même avoir un domicile pour pouvoir voter.
L'article L. 15-1 du Code Electoral stipule en
effet que "les citoyens
qui ne peuvent fournir la
preuve d'un domicile ou d'une résidence et auxquels la loi
n'a pas fixé une commune de rattachement sont, sur leur
demande, inscrits sur la liste électorale de la commune
où est situé l'organisme d'accueil
agréé:
- dont l'adresse
figure depuis au moins six mois
sur leur
carte nationale d'identité;
- ou qui leur a fourni une attestation
établissant leur
lien avec lui depuis au moins six mois."
En l'occurrence si ce domicile ne peut évidement être le leur, ils doivent justifier de leur "rattachement" à une adresse agrée et ce depuis un temps que l'errance qui accompagne la précarité ne permet pas logiquement de satisfaire. De fait, les quelques citoyens-SDF qui auraient encore l'envie de voter ne pourraient le faire en raison de .... leur condition. .
Ainsi, la
population de SDF dont l'estimation la
plus optimiste avoisine les 500.000 représente autant
de non-votants forcés, soit à peu prés
l'écart
final qui sépare en nombre de voix le vainqueur du vaincu.
Comme de coutume, c'est du laboratoire "démocratique" américain que nous arrivent les manipulations les plus performantes.
En
la matière, tout le monde se souvient des conditions
(déjà) peu démocratiques qui ont
porté au
pouvoir suprême le fiston Bush en
2000, à la surprise
générale compte
tenu du "profil" de l'individu et des intentions de votes constamment
vérifiées. Souvenons-nous de
l'interminable
épisode du recomptage des voix de l'Etat de Floride
dont le Gouverneur
était
Jeb, le frérot du vainqueur et dont la
directrice de campagne locale, Katherine Harris, était
aussi la
représentante de la société
ES&S ... fournisseur des.... machines à voter
locales.
Après cette mascarade, le même Bush a
fait voter la loi Help America Vote Act pour
généraliser
le
remplacement des vieux systèmes de vote par des
moyens
électroniques. Connaissant le bonhomme on
pouvait se douter que cette décision n'était pas
innocente. Ainsi, dès 2002, lors
des élections de mi-mandat, on a
constaté une somme de bizarreries
dans les résultats qui faisait conclure aux plus perspicaces
que l'on
était manifestement passé de l'artisanat local de
Floride
à l'industrie nationale et ce à l'entier
bénéfice du parti du Président en
titre.
Les multiples contestations sur la validité de ces votes ont permis de faire connaître au monde les curieuses bestioles électroniques qui remplacent en un clic le bulletin et l'urne .... et parfois le choix de l'électeur. Les fameuses "machines à voter" électroniques ont acquis une telle réputation qu'elles ont illustré avec humour la réélection de G-W Bush en 2004.
Comme on pouvait s'y attendre, le cousin spirituel français du messie US, par ailleurs Ministre de l'Intérieur a pris les dispositions adéquates à l'implantation française de la technique. Et pour gommer toutes réticences, il a même prévu une prime de 800€ ramenée aujourd'hui à 400€ pour l'achat ou la location de chaque bidule par les 80 communes qu'il a souhaité voir doter. C'est donc environ 1,5 million de voix qui seront d'origine électronique au premier tour de l'élection.
Au-delà des méchantes langues qui prétendront que cette décision rentrait dans le cadre de la préparation technique de sa candidature à la Présidence, la première interrogation qui vient à tout citoyen doué d'un minimum de bon sens est de comprendre quelles améliorations apportent ces machines par rapport à l'urne traditionnelle sans restreindre la fiabilité du vote traditionnel qui a fait ses preuves depuis l'Antiquité.
Hormis l'économie de papier (argument passe-partout qui serait donc plus important que la fiabilité du vote !), la fin du supposé fastidieux dépouillement manuel pourtant seule garantie comptable, ou l'accès des handicapés (?), aucune réponse valable n'est raisonnablement avancée. Et pour cause car il n'y en a pas ! Et ce ne sont pas les "garanties" exprimées par le Conseil Constitutionnel qui rassureront.
Par contre, sans faire preuve d'une paranoïa pathologique, les interrogations concernant la fiabilité des opérations de vote et la potentialité de fraude viennent interpeller tout démocrate. Car en jetant l'urne en bois ou en verre on a aussi passé par-dessus bord quelques principes intangibles et la logique implacable qui déterminent les critères sans lesquels le résultat et le vainqueur d'une élection ne sont pas légitimes.
La première interrogation porte sur la transparence du scrutin. La présence des bulletins atteste de la matérialité du choix de l'électeur et représente l'unité de comptage (ou de re-comptage si besoin plusieurs jours ou semaines après le vote). Avec la bébête électronique c'est le bulletin qui devient transparent et le scrutin qui s'opacifie. Aucune trace donc aucune vérification possible. Le scrutin n'est plus transparent et le résultat est inévitablement sujet à caution.
La seconde interrogation concerne la confidentialité du vote et l'anonymat du votant, c'est à dire l'absence de surveillance de l'électeur pendant son vote. En l'état de la technique actuelle rien ne garanti cela. Par exemple, n'importe quel écran tactile lié au fichier biométrique des passeports et cartes d'identité permet d'identifier la personne qui est devant l'écran et donc de coupler l'information avec les choix qu'elle opère. De même il a été démontré, sans user d'une technologie lourde, qu'un scanner placé à 25 mètres du clavier de vote permet de lire les opérations effectuées sur certaines machines. La confidentialité et l'anonymat ne sont donc pas plus garantis que quand vous passez le portique d'un aéroport.
Plus grave encore, rien n'est moins transparent qu'un programme informatique dont le codage est protégé par le secret industriel. Et ce ne sont pas les agréments (Indra, RDI, Nedap) donnés par le Ministère de l'Intérieur qui rassureront quand il y a impossibilité de vérification ultérieure à l'improviste.
De la même manière rien ne garanti dans l'absolu la présence d'un bug informatique et encore moins une opération de fraude soit en remplaçant le programme interne (2 minutes suffisent montage et démontage de l'appareil compris) soit en introduisant quelques lignes de code lors de la programmation (indétectable). Tout comme le piratage lors de la mise en route des machines. Des chercheurs ont démontré que pirater ces engins n'avait rien de sorcier pour eux.
Bref, un consensus se dessine dans d'autres pays pour exprimer l'absence de confiance dans ces machines à voter électronique tant qu'elles représentent un recul démocratique. En France, si ce consensus de défiance grandi chez les citoyens et la plupart des courants politiques, il n'inquiète pas ceux qui sont les instigateurs de l'opération. En attendent-il des bénéfices ?
Au-delà de ce recul démocratique évident, le vote électronique modifie radicalement l'ampleur de la fraude électorale. La ou il était difficile de voler ou de remplacer quelques centaines de bulletins entre la fin des opérations de vote et le dépouillement, le vote électronique permet d'agir directement, sans traces, quasiment sans risques et en un temps record sur les résultats, c'est à dire sur des milliers ou des millions de votes (environ 1,5 million de bulletins électroniques sont potentiellement concernés soit environ 3,4 % des inscrits!).
Ce sont donc des perspectives de sérénité qui s'ouvrent aux candidats qui en possèdent la clé soit par des liens avec les constructeurs ou leurs bailleurs de fonds, soit par le veto de l'agrément ministériel quand ils le possèdent.
A la suite des questions
que l'on doit se poser sur le "contrôle" de ces
machines, il est nécessaire de s'interroger sur les
intérêts qui les ont conçus et qui les
manipulent. Aux USA, nous savons que G-W Bush est
lié avec le principal fournisseur de machines à
voter électroniques.
Qu'en est-il en France ?
La question
n'est pas sans importance quand on considère par ailleurs qu'un des
principaux candidats a installé une
garde fidèle aux postes stratégiques du
Ministère de l'Intérieur avant de le
quitter et que les nominations préfectorales n'ont pas du
déroger à cette précaution. Ces
mêmes Préfets qui sont responsables ... de la
régularité des opérations de votes.
Une
visite du site http://www.recul-democratique.org
est fortement
conseillée.
signatures
aujoud'hui
(faire
réactualiser la page pour suivre l'évolution)
..... et vous ?
Actualisation:
On ne compte plus les "défaillances" dont sont coupables
les machines électroniques de vote. Sans compter
celles que
nous
ne voyons pas parce qu'elles sont moins innocentes que la moyenne
et permettent d'envoyer
aux responsabilités ceux qui ont réuni moins de
votes réels que leur concurrent,
comme Mister Bush junior. Même cause et même effet
en ce
qui concerne l'élection de son cousin de pensées
et
d'intentions français ? Les paramètres sont en
tous cas
les mêmes, ce qui rend très douteuses une bonne
partie
des 1,5 million de voix électroniques de la
dernière
présidentielle.
Toujours est-il que l'exemple
des élections législatives
écossaises du mois de mai dernier, qualifié de "Chaos
du vote électronique", pourrait servir
d'exemple générique à la fois sur la non-fiabilité
criarde du système (confusion
d'électeurs, votes non comptabilisés, etc...) et
sur le silence
pas seulement gêné du Scotland Office,
organisme officiel en charge des élections. Ce silence
pourrait
d'ailleurs en cacher d'autres, beaucoup plus embarrassés sur
les
réelles motivations qui poussent les gouvernements
à
généraliser l'implantation de ces si mauvaises
machines
à voter.
NB:
Merci de signaler les liens inactifs. Une copie PDF de ceux-ci
ou la vidéo VLC des films vous sera adressée.
A lire:
L'illusion
démocratique 1 - La cooptation des candidats
à
l'élection présidentielle
L'illusion
démocratique 3 - Du vote symbolique au vote effectif
[1]
La
face cachée du clan Kennedy - Seymour Hersh - chapitre 10 Des
Elections truquées (Bibliothèque
Face cachée
Livre
14)
"Les
opérations de
surveillance menées à Chicago permirent
également
d'établir que l'argent de la pègre a
été
consacré aux élections de 1960"