Cette chronique avait été reprise avec mon accord, sur le site toutsaufsarkozy.com. Elle n'y est plus à ma demande pour les raisons que j'ai expliquées à son webmaster et auxquelles il a donné droit dans l'heure. (1)
Les conquêtes maritimes sont comme la pêche au chalut. C'est à l'issue de la criée que l'on voit si la sortie a été bonne. Autrement dit ce n'est que le jour ou le drapeau flotte sur l'île annexée et que les autochtones sont sous contrôle que l'objectif est atteint.
Toutes ressemblances avec la pêche démocratique des voix électorales et la mise en coupe réglée des territoires conquis sont voulues et cette similitude n'est pas qu'un effet de style.
C'est donc de la côte et à la longue vue que je vous propose de scruter la mer à presque sept mois de la fin de la campagne de pêche électorale. La position a le triple avantage d'éviter le tangage, de ne pas côtoyer les requins prédateurs et d'avoir une vue d'ensemble suffisamment détachée pour ne pas se prendre au jeu.
Qu'observons-nous
?
Un navire-usine richement doté, armé par
quelques
bailleurs de fonds discrets et opulents que sont venus certainement
renforcer un
département
d'Ile de France pour
la prise en charge de l'accastillage, un puissant
ministère
pour la fourniture des "moyens généraux" et
particuliers
et des médias chargés de la promotion de
l'ensemble. Cet
impressionnant bâtiment commandé par le Capitaine
Nicolène est entouré d'une
armada de navires rompus à la houle de la haute mer et aux
dragages des grands fonds. Le tout a pris possession
de la surface
des eaux et.... des fonds marins. Pour preuve, dans
l'écume de
l'armada qui
quadrille méthodiquement le plan d'eau, on distingue sans
peine une noria de casiers mouillés entre
deux eaux,
des balises-radar à flash automatique, des
leurres en tout genre, des sous-marins ... et tout l'attirail
plus ou moins
secret destiné à surveiller et bien
contrôler les
populations
à conquérir. Bref, une machine de
guerre digne d'un
état et d'une multinationale réunis.
Partie tôt derrière l'armada et voguant sur les mêmes eaux, une élégante caravelle rappelle la Royale avec sa livrée de voiles de lin et de dorures astiquées qui masque à peine la présence d'une motorisation moderne entretenue par les "moyens généraux" d'une région côtière française. Fine, légère et spécialement dessinée pour les brusques changements de cap, la poursuite rapide et les parades portuaires, l'esquif porte sur lui ses ambitions. Son commandant est une flibustière d'Etat qui répond au nom de Ségola, mi-Louise Michel mi-Marie-Antoinette selon les besoins, elle fixe d'un oeil d'aigle l'horizon convoité, veille à renforcer son flanc bâbord traditionnellement fragile tout en ayant repeint son flan tribord.
En quittant le port elle a déclaré haut et fort qu'elle aspire à devenir navire-amiral de la célèbre flotte des Pêcheurs Syndiqués. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle a appareillé de bonne heure, histoire de forcer les patrons pêcheurs de sa famille à venir prendre son sillage et lui confier leurs lignes et chaluts. Mais l'affaire n'est pas gagnée et dans les bars du port à la tombée de la nuit ceux d'entre eux qui briguent la tête de la flotte et le produit de la pêche rappellent que la haute mer est affaire de marins et non d'équipière.
Parmi eux certains ont déjà mis le cap vers le large comme le Prince de la langoustine et son célèbre col Mao, le professeur d'économie maritime aux conseils onéreux ou le fin collectionneur d'antiquités marines amateur de carottes râpées. D'autres font procéder à la révision de leurs navires personnels, jaugent leurs amitiés fraternelles et remplissent les soutes de vivres au cas où. La rumeur des pontons parle aussi du retour d'un loup de mer en retraite depuis 5 ans, ancien président des Pêcheurs Syndiqués, qui pourrait bien mettre tous ses anciens camarades au pli quand son chalutier Terre-Neuvas décidera de passer la digue du port.
Plus discrets bien que déterminés, quelques navires patinés par l'expérience de nombreuses campagnes préalables ont pris aussi la mer en attendant que les flottilles spécialistes de la même espèce de poisson viennent se placer sous leurs oriflammes.
Il y a là le vieux thonier insubmersible qui rêve d'envoyer par le fond l'armada du Capitaine Nicoléne qu'il accuse à juste titre de lui avoir piqué son drapeau et mouillé son filet sur son lieu de pêche habituel. Bénéficiant du privilège de l'expérience et de la paternité des trophées qui ornent le drapeau volé, il attend sereinement le réveil des mousses attirés imprudemment par la forte solde offerte aux équipages de l'armada Nicolènesque.
Il
y a aussi navigant entre deux eaux comme on s'assoie entre deux chaises
l'adepte du concept de la pêche
fédéraliste et du
ni-ni, méthode qui consiste à n'être ni
pour ni
contre, bien au contraire. Opposé de plus en plus
à
l'armada de Nicolène il cherche à agrandir
substantiellement son territoire de pêche jusque
là
plutôt élitiste.
A une encablure de la côte les frêles barques des pêcheurs à la tire tracent des ronds dans l'eau et esquissent de temps en temps un cap vers le large pour montrer que la valeur n'est pas qu'affaire de matériel. Ce sont les trublions prompts à stigmatiser les méthodes de pêche et la mentalité des armateurs et des gros patrons pêcheurs. Au quai annexe ou leurs embarcations sont amarrées en temps de repos on les surnomme le "postier", la "banquière", la "ministre des sports", le "vicomte", l'"anesthésiste" ou le "veau sous la mère". Ceux-ci ne sont pas prêts à brader leur maigre pêche potentielle pour des clopinettes.
Pittoresque mais pas dénué de qualité et de bon sens, un petit bateau multicolore fait bande à part. Son barreur est un clown noir et comme tous les vrais artistes il clame que l'utopie est réalité si on le veut et que la terre promise est à tout le monde. On embarquerait bien sur sa chaloupe qui inspire la certitude que le malheur et la misère disparaîtront le jour ou les pêcheurs professionnels seront empêchés d'annexer la mer à leur profit exclusif et dicter leurs règles et leurs quotas.
Hélas,
comme pour les propriétaires de barques, la campagne de
pêche lui sera certainement interdite faute d'avoir
reçu
l'agrément d'une quantité suffisante de
membres du
Comité des pêches qui prétendent que c'est
une disposition qui garanti le sérieux du
métier. A voir le traitement que ces gens du
métier font
subir aux poissons avant commercialisation on a
évidement
tendance à préférer l'offre des
artisans-pécheurs traditionnels qui n'ont que les
consommateurs comme clients. Inspiré de la
conception
américaine du "marché", ce règlement injuste
et autoritaire est taillé sur mesure et à dessein
par
....
les adhérents Nicolénesques et les
affiliés
aux Pêcheurs Syndiqués qui ont
trouvé ce moyen
pour se partager la propriété des
mers depuis
quelques décennies et interdire la concurrence dont
ils ne peuvent égaler la qualité.
Manque à ce tableau maritime le navire du Capitaine vainqueur de la précédente campagne qui pourrait très bien décider de reprendre la mer. Mais l'état du bâtiment laisse entrevoir de sérieux signes de fatigue et de nombreux points de rouille que les multiples couches de peinture n'arrivent plus à masquer. L'âge du barreur ne fait rien à l'affaire comme le rappelle son héritier naturel le Capitaine Nicolène, peu enclin à confier au vieux routier des mers la barre de son magnifique navire-usine construit aux mesures de ses ambitions. Un point plaide cependant en faveur d'une ultime pêche. Le bateau aurait servi au trafic de devises et d'influences et serait donc sous le coup d'une probable saisie que mettrait à l'abri pour quelques années une dernière victoire. L'argument est de poids d'autant que le tenant du titre possède de bonnes ressources et la fidélité mesurée d'anciens seconds capables de déchirer les filets de l'héritier. C'est ce que chuchotent quelques experts maritimes qui ont vu un signe à l'annonce du retour du navigateur bordelais, ancien héritier désigné.
D'autres pour qui le monde des marins n'a pas de secret prédisent qu'au final le produit de la pêche se répartira entre le retraité terre-neuvas et le thonier insubmersible.
Voilà donc imagé, l'état des pêcheurs de voix dont l'un des plus gros se transformera au bout du périple en Christophe Colomb prenant possession d'un territoire dont nous sommes les sujets.
Or, derrière Chistophe Colomb comme derrière tout conquistador et de tous temps, il y a un armateur, un protecteur, un mentor et un inspirateur.
Je
vous laisse choisir ou prédire le nom contemporain
de ce Christophe Colomb
à venir.
Personnellement, quel qu'il soit m'importe peu dès lors
qu'il est possible de connaitre les
intentions de ses armateurs. En la matière c'est
d'autant plus aisé qu'aucune parcelle de territoire de notre
planète n'échappe à la normalisation
du nouvel ordre mondial.
(1)
Message adressé le 5 février 2007 au
webmaster du site toutsaufsarkozy.com
Un article du Monde du 31 janvier
2007 a
jeté la suspiscion sur votre site en utilisant le ressort
des puissantes lois sur l'antisémitisme dont le
rôle est en général de
discréditer le contenu des discours qui
dérangent. Habile méthode pour voiler des
réalités dérangeantes et dans certains
cas capitales du point de vue de la compréhension de nos
faits de société, de la construction de notre
avenir et du dessous des cartes.
Faisant suite à cet article, l'emission de Canal+, Dimanche
+ du 4 février ou était
invitée Marine Le Pen a repris le sens de cet article dans
sa rubrique Campanet traitant des blogs de la campagne
électorale en cours.
Je ne doute pas que ces deux "publicités"
médiatiques ont le but de stigmatiser le contenu de votre
site dont la majorité des articles sont de
qualité.
Cependant, ce genre de "publicité" a les
conséquences qu'elle suscite à dessein y compris
sur les contributions qui figurent dans votre site, dont les miennes.
De fait, connaissant les effets de la rumeur orchestrée pour
l'avoir subi de manière absurde mais
particulièrement efficace, je ne doute pas une seconde des
"dommages collatéraux" qui s'en suivront ... puisqu'ils font
partie de la stratégie.
Je suis donc au regret de vous demander de supprimer les deux articles
que je vous avais autorisé à publier sur votre
site, soit:
.../...
ainsi que leur mention dans la rubrique "Billet d'humeur": .../...
Croyez bien que ma demande n'est dictée que par la
nécessité pour moi de me protéger des
conséquences d'amalgames intentionnels dont je connais les
effets et les buts mais que je ne suis pas en mesure ni en moyens
d'affronter d'autant que ce genre de conséquences viennent
toujours de l'ombre.
A ce titre, je vous précise que je ne suis
affilié à aucun parti politique, que je n'ai
aucune sympathie exclusive et que je ne suis animé que par
la volonté de compréhension de tout ce qui
fabrique le malheur individuel et collectif et du rappel des
"solutions" simples et de bon sens qui les évitent ...
choses qui n'interressent fondamentalement aucun mouvement politique
comme j'ai pu le constater sur le terrain.
Je vous précise aussi que je ne suis animé par
aucun antisémitisme primaire pas plus que par un quelconque
communautarisme réducteur, mais que je stigmatiserais
toujours les prédateurs de tous poils, qu'ils soient des
spécimens sionnistes, des chevaliers de la
chrétienté ou des adeptes de la philosophie de
l'humanisme à géométrie variable, le
tout sans aucun angélisme béat.
En espérant que vous comprendrez ma demande et que vous la
satisferez dans les meilleurs délais, je vous assure encore
qu'elle n'est dictée que par le besoin de fuir les effets
"ciblés" des manipulations de ce type sur fond d'amalgames,
de pouvoir poursuivre mes chroniques d'éveil et en aucun cas
par vous-même.
Bien cordialement.