Actualisée
le 11 juin 2008
Depuis
la rédaction de cette chronique, Denis Robert a fait l'objet
de nombreux contentieux essentiellement basés sur la
diffamation, destinés en fait à
l'épuiser et à l'assécher
financièrement. Le pot de fer pourrait avoir eu raison du
pot de terre car il annonce aujourd'hui qu'il jette
l'éponge, du
moins en ce qui concerne ses déclarations
médiatiques en rapport avec l'affaire Clearstream. Cependant, il ne faut pas en
déduire que cette sage décision qui
doit ôter la possibilité de futures
plaintes en
diffamation contre lui, sonne la fin du combat et scelle la
défaite car
nombreux sont ceux qui oeuvrent sur ses traces. C'est le sens du
dernier message qu'il nous délivre: "Le combat continue,
même si je dois me taire".
De : denis robert
Les amis,
J'ai reçu hier plusieurs messages s'étonnant de
la campagne sur le net en rapport à la création
d'une association me concernant.
Genre: "Salut Denis, il y a un truc qui circule qui te concerne
où on demande des ronds pour te soutenir, ça
pourrait ressembler à une arnaque montée par
Clearstream..."
Je les sais retors mais pas à ce point-là. Au
contraire, cette initiative lancée hier ne va pas leur
plaire...
Donc, par ce mail, je confirme. Cette association montée par
des amis a bien été créée
dans le but de m'aider à me défendre.
Jusqu'à présent, j'avais
résisté à entrer dans ce jeu disons
collectif.
Malgré les succès judiciaires et les livres qui
résistent, j'ai du me rendre à cette
évidence: je ne peux plus m'en sortir seul.
Cinq années de bagarre face à une multinationale
disposant de pareils moyens financiers, c'est long. L'affaire du
corbeau et les manoeuvres politiques et judiciaires qui la sous-tendent
ont accéléré le processus de censure
et de dénégation. Je manque de temps, d'argent,
d'énergie pour répondre à chaque coup
porté.
Avec le gros temps qui profile, les mises en examen qu'on veut me
coller sur le dos, les nouvelles plaintes de Clearstream contre des
interviews à la presse, les procédures au civil
très onéreuses lancées à
Luxembourg où je suis également mis en examen,
cette initiative devenait indispensable.
Dans le silence ambiant.
Donc, non seulement je suis heureux de la naissance de cette
association inscrite au J.O. dont tous les comptes seront
vérifiés (et pas par les auditeurs de
Clearstream), mais je demande à tous ceux qui me
connaissent, qui connaissent mes livres ou nos films, de la soutenir et
de diffuser le plus largement possible ce lien. Et ce message.
http://lesoutien.blogspot.com/
Merci d'avance.
DR (le 23-11-06)
Ce message de Denis Robert qui m'est parvenu par l'une des listes de diffusion ou je suis abonné m'invite d'une part à le faire circuler à mon tour et d'autre part me donne un bon prétexte pour poser la question du rôle effectif de l'organe-justice par rapport à la Justice et par voie de conséquence ce qu'est un juge naturel dans un groupe social quelconque en opposition avec un juge-organique.
Une courte visite du site ouvert pour aider "le journaliste qui fait son travail" (voir [1]) donne une idée de l'instrument judiciaire quand il est utilisé de manière particulièrement perverse pour tuer à petit feu les plus rudes et solides guerriers. La suite des "événements" en apporte la preuve si besoin.
Dans la panoplie des armes préférées des prédateurs, cet instrument est le meilleur après la psychiatrisation de l'empêcheur de dominer en paix et en silence.
Il a un double avantage. Celui d'opposer au public le plus puissant des symboles qu'est la justice, socle de tous les groupes humains dont personne ne peut stigmatiser la représentation sans être banni pour cause de ...... promotion de "la loi du plus fort".
Mais aussi celui d'offrir, quand la justice est incarnée par une administration institutionnelle, l'inestimable service de remplacer la Morale naturelle par la règle. C'est à dire de fournir le moyen aux anti-humains, à l'évidence définitivement médiocres, de jouer avec cette dernière, voire d'en faire écrire plusieurs suffisamment entre-croisées pour les adapter le moment venu à leurs stratégies. Ce qui est rigoureusement impossible avec la Morale essentielle. C'est ainsi que seul ce type de règles, édictée au nom du peuple, permet la condamnation infamante du dénonciateur, toujours au nom du peuple. Parfois même en réussissant à l'habiller socialement des turpitudes de celui qu'il dénonce. Preuve de la pure inversion caractéristique des perversités et aussi preuve de l'autre indice majeur propre à tout pervers qui fait toujours faire le "travail d'exclusion ou de destruction" par des tiers si possible institutionnels.
Dans nos sociétés contemporaines patiemment mais inéluctablement construites sur la virtualité des symboles et l'organisation mathématique de la structure et de la gestion sociale que permettent le formatage et la sélection sur des critères d'a priori et non sur des preuves morales ou des compétences prouvées, c'est la culpabilisation et la peur issue du respect "réglementaire" des tigres de papier qui sert de conscience et d'alibi à la survie.
Or il est bon de rappeler une évidence. Quand on parle de Justice, on parle de Morale essentielle donc universelle et intemporelle, que ce soit dans le cadre de différents ou dans le cadre de prédations (vol, violence, etc...).
Ainsi, le petit gène de bon sens qui se ballade dans notre cerveau en tentant d'échapper désespérément aux vigiles de la matrice artificielle nous crie que le seul arbitre légitime est le "Sage" que l'on va chercher car il a démontré naturellement et sans cooptation la justesse de ses actions dans sa vie et que la seule dépendance qu'il accepte est celle qui le lie à la conscience.
C'est exactement le "profil" que plébiscitaient nos lointains ancêtres et que tous les groupes humains à taille humaine savent et pratiquent quand ils ne sont pas phagocytés par les rationalistes de la gestion du troupeau social et les mystiques de la marche de l'humanité vers le perfectionnement. Bref quand les "élites du système" ne se substituent pas aux "élites naturelles" (tiens, tiens, encore l'inversion et l'illusion par les symboles creux !).
Car le respect qui accompagne l'arbitre des conflits ou le redresseur d'"incivilités", c'est à dire le juge, doit reposer sur du concret et non sur un principe théorique ou symbolique lié à une fonction. Tout simplement parce que le concret s'impose de lui-même alors que le principe est imposé, même s'il est justifié par une volonté d'équité. Toute la différence est là qui s'appelle la Légitimité.
Or la Légitimité en matière de Justice est celle du coeur, de la cohérence, de la perspicacité, de l'écoute, de l'expérience, de l'intégrité, de la liberté, du doute et de l'humanité vécue, en un mot du Juste qui est respecté parce qu'évidement Juste. Autant de qualités qui ne font l'objet d'aucun diplôme, d'aucunes qualifications délivrées ou d'imprimatur divine, que l'on n'apprend pas mais que l'on sait voir et sentir. La récente et médiatique affaire d'Outreau l'a démontrée en négatif jusqu'à la nausée, peut être pour nous habituer à la banalisation du risque.
Hélas, cette évidence se heurte à une donnée "technique" qui lui interdit de se traduire dans les faits. En effet, si le "Sage" est, en matière de Justice, identifié par le groupe humain restreint dont il fait partie, c'est à dire par "la base naturelle", par contre le juge-organe est le fruit d'un choix opéré "en haut" sur des critères définis par "en haut". Que ces critères résident exclusivement dans l'aptitude à restituer la connaissance de la règle n'est pas un hasard puisqu'elle est le ciment du ... système.
A cela s'ajoute la volonté aujourd'hui visible de faire disparaître les groupes humains constitués pour administrer la masse sous une seule "gouvernance" en se débarrassant ainsi de la gênante légitimité populaire et par voie de conséquence de la légitimité des "Sages" plébiscités naturellement. Car plus les groupes sont importants moins les élites naturelles peuvent se dégager.... naturellement.
Une autre donnée technique, plus sournoise celle-ci, vient ficeler le tout. La production de règles en quantité industrielle remplace les grands principes juridiques qui ont toujours été la formalisation concise de la Morale essentielle dont le but était moins de rappeler cette dernière que de fixer à titre préventif le barème commun du prix de sa transgression. Et ceci sous toutes les latitudes et dans toutes les cultures. L'illustration de cette propension pas innocente à fabriquer de la règle a été fournie par le "pavé" de la Constitution Européenne, véritable absurdité juridique de forme et de fond qui à lui seul a suffit à réveiller le gène de la sagesse morale intemporelle pour une majorité de citoyens.
Ceci me ramène à mon prétexte du départ. Si l'institution des juges gouvernée exclusivement par les règles judiciaire et juridique épuise à petit feu des Denis Robert et bien d'autres, à l'invitation de ceux qu'ils dénoncent, c'est que les effets de la Morale et donc de la Justice sont manifestement absents à la racine des instruments juridique et judiciaire. Bien sur, il existe des juges qui ont montré qu'ils auraient été des Sages plébiscités comme il existe des juges qui auraient mérité la Légitimité par leurs actes extra-professionels. Mais ceux-la sont inéluctablement de moins en moins nombreux parce que le "système" s'est affranchi de la Légitimité sociale naturelle qui les porteraient naturellement à ce rôle d'arbitre, et qu'il requiert des spécialistes froids comme une machine ou dépendant de l'ambition d'une "carrière".
Il reste quand même un fait inaltérable. Si l'institution judiciaire agit symboliquement au nom du peuple et rend beaucoup plus concrètement des décisions, souvent dramatiques, au nom de ce même peuple, elle ne sera jamais en mesure de lui interdire de considérer sa légitimité comme un pur symbole. Elle ne pourra pas plus l'empêcher qu'il la considère comme associé aux prédateurs, aux menteurs et aux manipulateurs.
Il reste aussi que la Morale essentielle a déjà fourni les attendus du verdict d'un grand nombre de personnes pour lesquels les révélations de Denis Robert ont permis de comprendre un peu mieux les rouages du système global et par conséquent de relativiser les fonctions effectives des organes de ce système et la légitimité de leurs propriétaires. C'est certainement le plus important car le temps presse.
NB: Merci de signaler les liens inactifs. Une copie PDF de ceux-ci vous sera adressée.
[1]
La Boîte Noire - Denis Robert - Les
arènes - 2002. (Bibliothèque
Scandales-Corruption
Livre
17)
Révélation$
- Denis Robert et
Ernest Backes - Les arènes - 2001. (Bibliothèque
Scandales-Corruption
Livre
18)
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